L'Algérie ne figure plus dans le Top-10 des pays à risque élevé d'attaque terroriste, se félicite le quotidien algérien L'Expression.
En effet, c'est ce qui ressort du dernier rapport de l'Indice Global du Terrorisme (GTI) qui est établi chaque année par l'Institut pour l'économie et la paix, un think tank australien, pour 163 pays où vivent 99,7% de la population mondiale.
Le rapport précise que 18.814 personnes ont trouvé la mort pour des raisons de terrorisme en 2017, soit 27% de moins qu'en 2016. Toutefois, si la situation globale s'améliore, le terrorisme reste encore monnaie courante et gagne même du terrain dans certaines régions. Ainsi, dix pays concentrent près de 84% des morts dans le monde. En Irak, l'Institut dénombre 4.271 morts, ce qui en fait le pays le plus touché si l'on compte les blessés. L'Afghanistan arrive en deuxième position avec le plus grand nombre de morts l'an dernier: 4.653. Ces deux pays sont suivis par le Nigeria, la Syrie et le Pakistan. Le terrorisme est bien un fléau mondial: l'année dernière, 67 pays ont enregistré au moins un mort.
L'Algérie rétrograde dans ce classement et ce progrès est lié à la conjugaison de plusieurs facteurs, constate L'Expression qui cite avant tout l'approche algérienne de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, approche qui comprend notamment des programmes de réhabilitation et d'intégration, dont la dépolitisation des mosquées.
«L'Algérie a poursuivi des efforts significatifs pour prévenir l'activité terroriste à l'intérieur de ses frontières», a constaté le département d'État américain dans son dernier rapport sur le terrorisme dans le monde, publié à Washington, rappelle L'Expression.
Cependant, il est encore trop tôt pour crier victoire, constate le journal, estimant que «du terrorisme on n'en guérit jamais complètement».