Paris se prépare au pire. Malgré les tentatives du gouvernement pour désamorcer la crise, une nouvelle mobilisation est prévue ce samedi à travers toute la France, dans un contexte de tensions inédites.
Après les débordements de la semaine dernière, les services de l'État craignent «une très grande violence», Emmanuel Macron affirmant redouter des milliers de personnes venues à Paris «pour casser et tuer».
La gendarmerie a mobilisé 12 véhicules blindés, 89.000 membres des forces de l'ordre sont déployés dans tout le pays, dont 8.000 à Paris. Les chiffres de mobilisation des forces de l'ordre sont sans précédent depuis le soulèvement étudiant de Mai 1968, note Reuters, précisant que l'effectif est en augmentation de plus de 70% par rapport au 1er décembre.
La préfecture de police de Paris, la mairie, les enseignes de luxe et les directions d'établissements culturels ont pris des mesures préventives sans précédent à cette échelle dans l'histoire récente.
Malgré la crainte de violences et les appels du gouvernement à ne pas venir manifester, à la veille de l'acte 4 des Gilets jaunes, 68% des Français soutenaient la mobilisation de samedi, selon un sondage OpinionWay pour LCI publié vendredi, un chiffre stable par rapport à l'enquête de la semaine dernière.