«Le Cameroun n'ira pas au TAS [tribunal arbitral du sport, ndlr] pour contester la décision de la CAF lui retirant l'organisation de la CAN 2019. Nous allons plutôt travailler à organiser la Coupe d'Afrique des nations en 2021», a annoncé Philémon Yang, Premier ministre du Cameroun.
Le Premier ministre camerounais a donc préconisé l'apaisement avec la CAF:
«Nous ne pouvons pas travailler ensemble pour la CAN 2021 et être adversaires dans les tribunaux ou se regarder en chiens de faïence par une communication contre-productive» a précisé le chef du gouvernement.
Le pays oublie donc le recours au tribunal arbitral du sport, dont la saisine a été brandie par certains à la suite de la décision de la CAF. Désormais, les autorités camerounaises ont choisi de faire profil bas.
«Nous ne pouvions pas organiser la CAN 2019. Qu'on arrête d'accuser la CAF! C'est à nous de faire une évaluation objective de nos manquements et des dysfonctionnements qui ont conduit à cet échec humiliant pour tirer toutes les leçons» a même déclaré Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt, le ministre des Sports.
«Face à cette injustice flagrante, le Gouvernement de la République demande au Peuple camerounais de garder toute sa sérénité et de ne pas céder à la tentation des polémiques stériles», avait-il déclaré.
Malgré cette décision de la CAF, le gouvernement camerounais s'engage à poursuivre les travaux de construction des infrastructures engagés et à les livrer dans les délais fixés.
La Fédération ivoirienne de football n'a pas tardé à contre-attaquer après cette déclaration, soulignant qu'elle n'entendait pas céder l'organisation de la CAN 2021.
Le comité exécutif de la Confédération africaine de football, réuni vendredi 30 novembre à Accra, au Ghana, a officiellement décidé de retirer l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations 2019 au Cameroun, estimant que le Cameroun n'était pas prêt à accueillir l'événement, accusant des retards notamment en matière d'infrastructures et de sécurité.