Médecins sans frontières et SOS Méditerranée ont annoncé jeudi dans des communiqués «mettre un terme» aux opérations de sauvetage de leur navire humanitaire Aquarius, devenu le symbole de la crise politique autour de l'accueil des migrants et privé de pavillon depuis deux mois.
«Renoncer à l'Aquarius a été une décision extrêmement difficile à prendre», a déclaré dans un communiqué Frédéric Penard, directeur des opérations de SOS Méditerranée, en déplorant «les attaques incessantes dont le navire et ses équipes ont fait l'objet».
Or, l'ONG basée à Marseille «explore déjà activement les options pour un nouveau navire et un nouveau pavillon», et «étudie sérieusement toutes les propositions d'armateurs qui lui permettraient de poursuivre sa mission de sauvetage». «Nous refusons de rester les bras croisés sur le rivage alors que des gens continuent de mourir en mer», a assuré M.Penard, cité par l'AFP.
«C'est un jour sombre», a pour sa part déploré dans un communiqué distinct Nelke Mander, directrice générale de MSF, pour qui «la fin de nos opérations à bord de l'Aquarius signifie davantage de morts en mer».
Fin novembre, la justice italienne avait pour sa part demandé le placement sous séquestre du navire pour une affaire de traitement illégal de déchets.