Les taxes que les États-Unis ont imposées depuis quelques mois sur l'acier et l'aluminium à certains de leurs partenaires commerciaux sont une aubaine pour l'industrie algérienne du rond à béton. C'est ce qu'a affirmé le 4 décembre Youcef Yousfi, le ministre algérien de l'Industrie et des Mines, lors de son passage sur la Chaîne 1 de la Radio nationale algérienne. Il a alors étalé tout un programme de développement massif de ce secteur en Algérie, avec l'ambition d'exporter d'importantes quantités de ce produit à l'étranger.
«L'Algérie exporte du rond à béton vers les États-Unis», a annoncé le ministre en soulignant que ceci est une «réponse à ceux qui disent que nous ne savons pas ou ne pouvons pas exporter».
Évoquant la stratégie de son pays pour se faire une place sur le marché international du rond à béton, et tout en rappelant que la capacité nationale de production est actuellement de 7 millions de tonnes, M.Yousfi a encore annoncé qu'il y avait «10 projets en métallurgie à travers le territoire national qui porteront la capacité de production à un total de 12 à 16 millions de tonnes par an d'ici 2030».
Pour rappel, s'appuyant sur l'article 232 de la législation commerciale américaine autorisant l'administration «à limiter l'importation de certains produits pour protéger la sécurité nationale», Washington, sous l'impulsion de Donald Trump, a imposé ces derniers mois des taxes de 10% sur l'aluminium et de 25% sur l'acier de plusieurs de ses partenaires commerciaux.
Suite à quoi la Chine, l'Union européenne, le Canada, la Russie, le Mexique, la Norvège, la Turquie, la Suisse et l'Inde, ont tous déposé auprès de l'OMC des demandes de mise en place de tribunaux d'arbitrage, pour trancher le litige commercial avec les USA concernant les droits de douane sur l'acier et l'aluminium.