Postée en ligne le 1er décembre, la vidéo montrant une scène d'altercation entre le député de la 4e circonscription de l'Ain Stéphane Trompille (LREM) et des «gilets jaunes» sur un barrage à Attignat, dans l'Ain, a attiré l'attention aussi bien d'internautes et que de la presse. Alors France 3 a expliqué que le manifestant l'aurait menacé de mort, lui et sa famille, quelque temps avant les faits.
Grâce à l'intervention de manifestants et d'un collaborateur de M.Trompille qui l'ont empêché de forcer le barrage, l'incident n'a pas dégénéré et s'est seulement fait retentir sur le Net. Pourtant, face aux réactions des internautes et des médias, le député a dû commenter l'événement dans une série de tweets, où il a expliqué ce qui s'est passé.
Les réseaux sociaux se sont fait l’écho d’une altercation que j’ai eue avec un des GJ d’Attignat.
— Stéphane Trompille (@S_Trompille) 2 декабря 2018 г.
Ce dernier m’a clairement menacé ainsi que ma famille alors que j’échangeais depuis 30 min avec d’autres.
Ayant, comme nb de mes collègues été menacés depuis plusieurs semaines,
J'ai eu moi meme à subir des mises en garde « viriles » j’ai explosé d’une colère malheureuse mais sincère.
— Stéphane Trompille (@S_Trompille) 2 декабря 2018 г.
Contacté par la Voix de l'Ain, M. Trompille a également expliqué qu'avant l'incident il avait reçu plusieurs manifestants dans sa permanence «pour comprendre leur colère» et que la rencontre s'était bien passée.
«J'ai bu un verre à la mairie lors de mon rendez-vous, et une bière avec les gilets jaunes», a précisé le député.
Cependant, lorsqu'il rentrait de ce rendez-vous, il a vu un autre groupe de «gilets jaunes» et a décider de «discuter avec eux». Selon lui, c'est ici que l'un d'eux lui a lancé une menace «on va te retrouver» ce qui lui aurait fait «perdre son sang-froid».
D'ailleurs, des «gilets jaunes» qui étaient présents sur place affirment que l'agressivité de M.Trompile aurait été amplifiée par son ivresse.
«Oui, on parlait fort, mais l'échange était correct», explique Joël Maison, un «gilet jaune» présent sur les lieux. «À un moment donné, un gilet jaune a balancé un mot qui lui a fait péter les plombs. Si son collaborateur et certains d'entre nous ne l'avaient pas arrêté, il en serait venu aux mains. Il était hystérique. Les gens de cette trempe doivent se contenir, même s'ils sont fatigués», a déclaré l'un d'eux cité par la Voix de l'Ain.
La manifestation des «gilets jaunes» contre l'érosion du pouvoir d'achat a été entachée samedi de graves violences. Les chiffres de samedi témoignent du chaos, à Paris et dans d'autres villes de France comme Marseille, Bordeaux, Le Puy-en-Velay et Charleville-Mézières: 263 personnes ont été blessées, dont 133 dans la capitale, et les forces de l'ordre ont placé 630 manifestants en garde à vue, dont 378 à Paris.