En Corse, les «gilets jaunes» se font aussi remarquer. Mais d'une manière beaucoup plus consciencieuse qu'à Paris… Un rond-point près de l'aéroport de Bastia est occupé depuis le matin. Coups de klaxon, poignées de main amicales, sourires et saluts au passage. L'atmosphère bon enfant n'occulte pas néanmoins les revendications et les propos amers.
Les activistes énumèrent trois points «brûlants»: l'essence surtaxée, les bas salaires et les retraites «pas à la hauteur».
«On attend un geste de la part d'Emmanuel Macron, personnellement responsable, des ministres, ses sous-ministres, les sénateurs, ses députés».
Les «gilets jaunes» corses se revendiquent «structurés» et collaborent avec les forces de l'ordre — plusieurs gendarmeries et les Renseignements généraux. Pour eux, il s'agit d'un mouvement pacifiste: «Nous arrivons avec le sourire et nous partirons avec!»
«On espère faire bouger nos députés, dit l'activiste, on les incite à nous rejoindre sur le mouvement.»