Certains pays européens, plus particulièrement la France et l'Allemagne, se sont prononcés contre la mise en place de nouvelles sanctions antirusses suite à l'incident dans le détroit de Kertch, a annoncé à Sputnik une source diplomatique à Bruxelles.
Le mercredi 28 novembre, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a exprimé la préoccupation de l'Union européenne sur les développements récents dans le détroit de Kertch et l'intention de procéder de façon adéquate et en coordination avec les partenaires internationaux.
Elle a appelé toutes les parties à «faire montre d'un maximum de retenue et à arrêter sans délai l'escalade», ainsi qu'à «libérer les navires et les équipages».
«Cette déclaration a été concertée pendant trois jours. La Pologne a proposé d'inclure une phrase sur de nouvelles sanctions contre la Russie, mais plusieurs membres de l'UE, la France et l'Allemagne comprises, ont jugé prématuré d'annoncer l'introduction de nouvelles mesures restrictives contre la Russie au stade actuel», a précisé la source de Sputnik.
Elle a cependant ajouté que cela ne voulait pas dire que l'Union européenne avait décidé de ne pas frapper la Russie de sanctions à cause de cet incident.
Le quotidien allemand Die Welt a annoncé mercredi 28 novembre en se référant à des sources au sein de l'UE que Berlin et Paris se prononçaient contre le durcissement des sanctions antirusses suite à l'incident dans le détroit de Kertch. Le ministère français des Affaires étrangères a évité de commenter cette information.
Les gardes-côtes russes ont dû avoir recours aux armes pour arrêter les vaisseaux ukrainiens. La Russie a ouvert une enquête pénale à la suite de la violation de sa frontière nationale, alors que le Président ukrainien Piotr Porochenko a promulgué un décret, approuvé par le Parlement ukrainien, instaurant la loi martiale dans certaines zones du pays pour une durée de 30 jours à dater du 28 novembre.
Vladimir Poutine a qualifié l'incident de provocation «sans doute organisée par les autorités actuelles, y compris par le Président qui agit à l'approche de l'élection présidentielle en Ukraine en mars prochain».