Depuis plus de deux semaines, l'île de La Réunion est secouée par le mouvement des «gilets jaunes». Venue pour «dialoguer» pendant «plusieurs jours» afin de «trouver les points de sortie de cette crise», la ministre française des Outre-Mer, Annick Girardin, a été accueillie par les huées des manifestants.
[DIRECT] 1ers échanges de la ministre Annick Girardin avec les #GiletsJaunes de #LaRéunion, sous les huées de certains manifestants
— La1ere.fr (@la1ere) 28 novembre 2018
"J'ai entendu que la Réunion souffre depuis de nombreuses années […] je suis à vos côtés" pic.twitter.com/RlhPxCsCA3
Dès le lendemain de son arrivée, les «gilets jaunes» appelaient au blocage total de l'île.
L'appel circule sur les réseaux sociaux, avec une invitation à remettre en place tous les barrages mercredi matin. La ministre a indiqué lundi qu'elle irait à la rencontre des «gilets jaunes» sur les barrages et ferait des annonces concernant l'emploi et le coût de la vie.
«Je suis là pour écouter les Réunionnais et les Réunionnaises, je suis là pour dialoguer avec eux plusieurs jours, je suis là pour faire avec eux parce que c'est faire ensemble qui permettra à La Réunion de se relever de cette crise de plusieurs jours», a-t-elle déclaré.
Dès mon arrivée à #LaRéunion, je suis allée écouter les Réunionnais, qui partagent avec moi leur souffrance. pic.twitter.com/bZRPKIHnu7
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) 28 novembre 2018
Sur la Toile, certains internautes ont apporté leur soutien à la ministre, affirmant que les manifestants ne lui avaient pas permis de dire un seul mot:
Me girardin accueillie de facon agressive par les gilets jaunes.les echanges sont compliques.#blackout de l ' ile.# honteux. pic.twitter.com/2kIxPcfIfO
— yasmeen seraphin (@YasmeenSeraphin) 28 novembre 2018
Annick Girardin elle est venue, les gens la laissent meme pas parler bruhh
— bruh 🐉 (@18h5O) 28 novembre 2018
Veuillez Mme excuser la Réunion pour votre accueil agité. Ce mouvement légitime au départ, s'est fait dépassé par les casseurs et voyous. Ils ont monté la population contre eux avec ces barrages. Y en a qui veulent aller travailler, qui veulent envoyer leurs enfants à l'école
— Jean-Paul (@jpd97400) 28 novembre 2018
une bonne ambiance ultramarine
— nramos (@nramsa) 28 novembre 2018
Comme lors de la crise a #Mayotte, c'est encore Annick Girardin qui doit faire le sale boulot, elle vient d'arriver à #LaReunion sous les huées et les insultes, pendant qu'à Paris les grandes gueules comme @CCastaner restent planquées face à la colère des #Giletsjaunes pic.twitter.com/ZWwcKODg21
— Verlaine (@__Verlaine__) 28 novembre 2018
Les 17 et 18 novembre, les «gilets jaunes» ont vigoureusement manifesté sur l'île de la Réunion, et par la suite, les autorités locales ont cédé aux exigences des manifestants en gelant la taxe spéciale sur la consommation de carburant.