L'annonce la semaine passée de la signature d'un accord entre Israël, Chypre, la Grèce et l'Italie pour la construction d'un gazoduc reliant l'État hébreu à l'Europe avec l'aide des Émirats arabes unis serait un danger pour les intérêts de l'Algérie. En effet, selon des experts algériens cités par le site d'information Algérie patriotique le 27 novembre, à Alger on redoute à long terme une baisse des exportations de gaz du pays vers le Vieux Continent, ce qui entraînera une chute de ses revenus en devises fortes, constituant ainsi une menace pour les intérêts du pays.
Le second point suscitant l'inquiétude des Algériens serait la possibilité que l'arrivée du gaz israélien sur le marché européen puisse amener les pays consommateurs à privilégier les contrats de courte durée. Alors que les pays producteurs couvrent les coûts de production et arrivent à se faire une marge de bénéfice acceptable en signant des contrats de longue durée avec leurs partenaires européens, selon ces experts.
Ce gazoduc acheminera conjointement le gaz israélien et chypriote vers plusieurs pays européens dont la Bulgarie et la Serbie. Avec une longueur de 2.000 km et une profondeur sous-marine de 3,5 km, il sera le plus long et le plus profond du monde.