Des journalistes de Toulouse appellent à boycotter la couverture des «gilets jaunes»

© AFP 2024Une manifestation des "gilets jaunes" à Toulouse
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Disant avoir subi des tentatives d'agression de la part des «gilets jaunes», certains médias toulousains ont appelé dimanche au boycott de la couverture des futures manifestations du mouvement, écrit l'AFP.

Une partie des médias de la région toulousaine ont appelé dimanche à boycotter la couverture des actions des «gilets jaunes», au lendemain de la tentative d'agression de journalistes, indique l'AFP.

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Au total, cinq journalistes de CNews et BFM TV ont porté plainte pour «violences aggravées», «menaces de mort», «tentative d'agression en réunion», samedi et dimanche, relatant avoir, lors d'une manifestation des «gilets jaunes» place du capitole samedi, reçu des coups de pied, des crachats, une bouteille d'eau en plein visage et avoir été poursuivis dans les rues toulousaines.

En conséquence, plusieurs journalistes de la région ont lancé dimanche un appel au boycott de la couverture des «gilets jaunes», «en solidarité avec [leurs] collègues toulousains agressés».

L'appel, relayé par le Club de la presse Occitanie qui «condamne les agressions» et s'inquiète des «actes de violences qui s'amplifient», a été suivi par plusieurs rédactions régionales, à commencer par BFM TV et CNews, mais aussi M6 et Via Occitanie.

«Nous faisons bien-sûr la différence entre les manifestants pacifistes et les agresseurs», a tweeté dimanche la direction de CNEWS, qui affirme son «soutien» aux journalistes «agressés, harcelés». «Ces comportements sont intolérables», avait réagi samedi celle de BFM TV.

Le boycott n'est cependant pas unanimement suivi.

France 3 Occitanie a dit privilégier d'autres solutions: «On a prévu un reportage de réaction des "gilets jaunes" sur ce qui s'est passé hier [samedi 24, ndlr], ainsi qu'un plateau pour exprimer notre solidarité et rappeler que lorsqu'on commence à agresser des journalistes dont le seul tort est de faire leur métier, cela pose quand même des questions sur la vision qu'on a de la démocratie», a expliqué à l'AFP son rédacteur en chef, Léo Lamberton.

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«Je déplore complètement ce qui a pu arriver aux copains mais je ne pense pas que la bonne réponse soit de fermer la porte, au contraire», a expliqué à l'AFP un reporter radio pour lequel «ne pas couvrir ce conflit social ne ferait que conforter les quelques dizaines de fascistes au milieu de cet océan de sincérité».

106.301 «gilets jaunes» ont été recensés samedi à 17h00 dans toute la France, dont 8.000 à Paris, contre 282.710 au total samedi dernier à la même heure, a dénombré le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Il y a eu au total 130 personnes placées en garde à vue. À Paris, 69 personnes ont été interpellées, selon un bilan de la Préfecture de police dans la soirée.

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