Estimant que dans les années à venir ses quantités de gaz exportées vers l'Europe sont appelées à baisser, l'Algérie a décidé de s'orienter vers le marché asiatique du GNL dans le but de diversifier ses partenaires commerciaux. C'est ce qu'a indiqué le 22 novembre Ahmed el-Hachemi Mazighi, le vice-président de la Société nationale algérienne des hydrocarbures (Sonatrach) lors d'une conférence à Paris, en affirmant que dans sa nouvelle stratégie, Sonatrach envisage de mieux valoriser ses capacités de production de gaz liquéfié, selon l'agence spécialisée S&P Global Platts.
Tout en rappelant que les 95% des 50 milliards de mètres cubes de gaz exportés annuellement par l'Algérie vers l'Europe vont se réduire à deux tiers dans les années à venir à cause de la concurrence des énergies renouvelables, le responsable a affirmé que «l'Asie représente une belle opportunité de diversification pour Sonatrach», vu que «la taille du gâteau se réduit» de plus en plus en Europe.
Afin de conserver sa part dans le marché européen du gaz en s'adaptant aux nouvelles conditions qui régissent ce dernier, M.Mazighi a expliqué que «la volatilité en Europe est plus élevée qu'en Asie ou aux États-Unis, donc cela encourage à négocier des contrats de plus courte durée».
En 2017, l'Algérie a exporté l'équivalent de 49.3 milliards de mètres cubes de gaz dont 16.8 milliards de mètres cubes de GNL, à destination de l'Espagne, de la France, de la Grèce, de l'Italie et de la Turquie majoritairement, selon S&P Global Platts. À ceci s'ajoutent entre 4 à 5 milliards de mètres cubes exportés vers la Tunisie et le Maroc, selon la même source.