Dans son numéro d'octobre, l'indicateur français du trafic aérien commercial TendanCiel a confirmé la bonne santé de ce secteur en France tout en indiquant que l'Algérie est l'une des rares destinations ayant enregistré encore une fois de mauvais résultats.
«Parmi les très rares résultats en berne, l'Algérie continue à se singulariser en enregistrant à nouveau une baisse sensible de son attractivité [-6,9% par rapport à la même période en 2017]», a rapporté l'indicateur dépendant du ministère français de la Transition écologique et solidaire.
La tendance du mois dernier confirme celle enregistrée durant les mois de janvier, février, avril, mai, juillet, août et septembre où le trafic a baissé entre la France et l'Algérie comparativement aux mêmes périodes de l'année précédente. Seuls les mois de mars et juin sont sortis du lot en enregistrant des hausses de 6,2% et 19,8% respectivement, dues vraisemblablement aux périodes des vacances scolaires, a indiqué TendanCiel, en précisant qu'en 2018, 3,8 millions de voyageurs se sont déplacés entre les deux pays contre 4 millions en 2017.
En conséquence à la crise migratoire qui a touché en 2015 l'Europe en général et l'espace Schengen en particulier, la France a effectivement durci ses conditions d'octroi de visas, sans viser particulièrement les Algériens, a déclaré le 19 novembre Marc Sédille, le consul général de France en Algérie, dans un entretien accordé au site d'information Tout Sur l'Algérie (TSA). En effet, il a insisté sur le fait que la nouvelle mesure est globale et s'applique à tous les pays du monde.
Tout en soulignant que les nouvelles dispositions ont été prises conjointement avec tous les pays de l'espace Schengen dans le but de renforcer le contrôle aux frontières, en imposant une liste commune de justificatifs pour la demande de visa, le consul général de France à Alger a déclaré que «tout ce qui a pu être mis en place précédemment [pour les Algériens, ndlr], tous les dispositifs qui prévoyaient des assouplissements ont été balayés par ce renforcement du contrôle aux frontières extérieures, par ce renforcement du contrôle sur la délivrance des visas et par cette harmonisation de la politique des pays Schengen».