Le gazoduc Turkish Stream pourrait passer par la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie et la Slovaquie, a annoncé le journal russe Kommersant en se référant aux informations provenant des transporteurs de gaz des pays en question dans le cadre de la procédure de réservation de futures livraisons. Le tracé est, au fond, celui du gazoduc South Stream dont la construction a été gelée par l'Union européenne en 2014 sous la pression des États-Unis.
Selon le média, le gaz réservé sera livré à la Bulgarie et à la Serbie à partir de 2020, à la Hongrie à partir de 2021 et à la Slovaquie, à partir de la deuxième moitié de 2022.
Lundi dernier, Gazprom a achevé l'agencement de la partie sous-marine du Turkish Stream, long de plus de 900 kilomètres, entre le territoire de Krasnodar (sud de la Russie) et la Turquie.
Annoncé en décembre 2014, le Turkish Stream devrait compenser l'abandon surprise du South Stream, un précédent projet de gazoduc devant alimenter le sud de l'Europe en passant sous la mer Noire et en contournant l'Ukraine. La Russie l'avait arrêté en raison du blocage de la Commission européenne.
La mise en service du Turkish Stream était initialement prévue pour décembre 2016, mais le projet a été interrompu en octobre 2015, en raison d'une crise diplomatique de plusieurs mois entre Ankara et Moscou. Il a finalement été réactivé en septembre 2016.
Les Présidents russe et turc, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, ont assisté, le 19 novembre 2018 à Istanbul, à la cérémonie d'achèvement du Turkish Stream sous la mer Noire. Les travaux de construction de la partie terrestre du gazoduc devraient être achevés d'ici fin 2019.