Les images du sous-marin prises au fond de l'océan permettent de supposer, du moins, que les sous-mariniers argentins ont connu une mort rapide.
Depuis la découverte du sous-marin le 17 novembre, les Argentins espèrent que les corps des membres de l'équipage seront remontés à la surface. Martin Pizzi rejette cette hypothèse.
«Nous ne devons pas oublier que l'humanité a deux frontières technologiques. L'une d'elles est l'espace extra-atmosphérique et l'autre, les profondeurs de la mer», a-t-il déclaré à Sputnik.
L'expert rappelle que le sous-marin a été découvert à une profondeur de plus de 900 mètres dans une zone de formations rocheuses où il n'y a presque pas de lumière solaire et la pression exercée par le poids d'eau sur n'importe quel objet y est d'environ 90 kilos par centimètre carré.
«Ce serait sans précédent pour l'histoire navale, aucune tentative n'a été faite pour sauver un appareil coulé aussi profondément», a-t-il signalé.
Il a cependant reconnu qu'il existait «certains experts» qui soutenaient qu'il serait possible d'essayer, s'il n'était pas question du retard technologique et de la pénurie budgétaire du ministère de la Défense.
«Tout cela a mis en lumière les faiblesses opérationnelles et technologiques des forces armées de l'Argentine (…). Au cours de l'année dernière, la tragédie du sous-marin San Juan n'a malheureusement pas servi de catalyseur pour mettre à l'ordre du jour la situation critique du secteur. En un an rien n'a été fait pour inverser la situation», a déploré l'expert.
Le ministre argentin de la Défense avait précédemment déclaré que débloquer 4 milliards de dollars pour renflouer le sous-marin serait une décision déraisonnable étant donné que le taux de pauvreté en Argentine atteignait 30%.