Quatre hommes qui se présentent comme des «gilets jaunes» ont été condamnés mardi dernier à des peines de prison pour leur participation aux troubles de samedi après-midi. Ils ont été reconnus coupables d'avoir commis des violences envers les forces de l'ordre, à Quimper (Finistère), selon Le Télégramme.
Les coupables, qui n'avaient aucun antécédent judiciaire jusqu'ici, ont évoqué un «mouvement de foule» dans lequel ils auraient été pris, tandis que l'un d'eux a dit avoir été touché par un tir de flashball.
«Nous avions décidé de ne pas porter le matériel de maintien de l'ordre pour ne pas donner prétexte à déclencher quelque chose», a expliqué au journal Nelly Jauneau-Poirier, directrice départementale de la sécurité publique.
Alors que les policiers se sont retrouvés sous une pluie de projectiles, notamment de bouteilles de verre et de pavés, ils ont fait usage de leurs bombes lacrymogènes et la directrice départementale a demandé des renforts. Ils sont arrivés en grand nombre, d'abord des gendarmes du peloton de surveillance et d'intervention de Quimper, puis les CRS.
Le tribunal a condamné les quatre «gilets jaunes» à quatre mois de prison ferme avec interdiction de participer à une manifestation pendant trois ans. Le cinquième prévenu, condamné à quatorze reprises par le passé, a été placé sous contrôle judiciaire en raison de sa demande d'un délai pour préparer sa défense et de son état de santé.
Pour rappel, face à l'augmentation des prix du carburant en France qui frappe surtout le diesel, de nombreux Français ont spontanément partagé leur colère sur les réseaux sociaux, appelant à bloquer la France le 17 novembre.
Les manifestations du 17 novembre ont réuni, selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, 287.710 personnes sur 2.034 sites. Ces chiffres sont néanmoins contestés par les organisateurs et l'opposition. Pour le syndicat France police-Policiers en colère, 1,3 million de «gilets jaunes» sont descendus dans les rues. Un appel à manifester de nouveau samedi 24 novembre dans la capitale a été lancé sur Facebook.