Virginia Raggi, la maire de la capitale italienne, a déclaré la guerre à la glorification du fascisme et envisage désormais de renommer les rues de la ville qui ont été nommées par le passé en l'honneur de fascistes italiens, relate le site The Local.
Des étudiants ont déjà présenté leurs suggestions pour les nouveaux noms des rues lors d'une réunion avec la maire, tenue le 15 novembre. Parmi les suggestions, figurent les noms de scientifiques opposés au fascisme et «purgés» par la loi, notamment Nella Mortara, Mario Carrara, Pierina Scaramella, Enrica Calabresi, Franco Rasetti, Emilio Segre et Bruno Touschek.
Lors de la réunion, Ruth Dureghello, présidente de la communauté juive de Rome, a déclaré qu'il était important d'impliquer les jeunes et de leur faire sentir qu'ils font partie de l'histoire. «C'est précisément cette conscience de l'histoire qui protège de l'intolérance, du racisme et de l'antisémitisme», a-t-elle tenu à souligner.
Mme Raggi a par la suite demandé aux conseillers du Mouvement de préparer un projet de loi interdisant de nommer les rues selon des personnages fascistes ou des personnes qui se seraient présentées comme antisémites ou racistes. «Rome est antifasciste», a déclaré Raggi en janvier, ajoutant qu'elle espérait que la capitale pourrait donner l'exemple à d'autres villes italiennes en supprimant les noms de rues qui «représentaient une honte pour notre pays».
Le Manifeste Racial, publié le 15 juillet 1938 dans Il Giornale d'Italia, visait à donner un poids «scientifique» aux lois raciales adoptées sous la dictature de Benito Mussolini. En vertu de ces lois, les Juifs italiens ont été déchus de leur citoyenneté et interdits d'exercer certaines professions ou d'aller à l'école.