La Federal Aviation Agency (FAA) des États-Unis a divulgué une note contenant un avertissement aux exploitants de ses avions sur le possible dysfonctionnement mortel des capteurs de tous les Boeing 737-Max. La question a été soulevée après le crash d'un de ces appareils de la compagnie aérienne Lion Air dû aux données erronées de l'indicateur de vitesse et des capteurs d'incidence, appelés aussi sondes d'angle d'attaque qui donnent l'angle de vol de l'appareil et sont potentiellement des avertisseurs de décrochage.
«Cette directive d'urgence a été publiée à la suite d'une étude réalisée par le constructeur [Boeing, ndlr]. C'est ce que l'étude a montré. Si le pilote automatique reçoit des informations élevées sur l'angle d'attaque du capteur, il est fort probable que l'ordinateur commence à envoyer des signaux au stabilisateur horizontal pour effectuer la descente en piqué. Il devient plus difficile pour l'équipage de contrôler l'aéronef. La situation peut entraîner une perte d'altitude importante», indique le document.
En outre, selon FFA, dans le cas d'un scénario particulièrement pessimiste, l'avion pourrait s'écraser en raison de cette perte d'altitude.
Sur fond de ces avertissements, Sputnik a interviewé une porte-parole du service de presse de Boeing, Ekaterina Abakoumova, afin de savoir si les voyageurs devaient s'inquiéter en raison de cette note et avoir peur de voler à bord des Boeing. Néanmoins, selon elle, il ne s'agît que de la procédure ordinaire dans ces cas de figure:
«Dans tous les cas appropriés et dans le cadre de son processus standard, Boeing publie des bulletins et fournit des conseils concernant l'exploitation de ses aéronefs. Mais nous sommes sûrs de la sécurité de l'avion 737-Max. La sécurité reste la priorité absolue et la valeur clé de Boeing», a déclaré à Sputnik Ekaterina Abakoumova.
Cette catastrophe a poussé Boeing à reconnaître une défaillance des capteurs d'incidence sur ses 737-MAX dans une note envoyée aux compagnies. Pourtant, comme l'a indiqué à Sputnik la porte-parole de Boeing, l'enquête sur l'incident du vol 610 de Lion Air n'était pas encore terminée et Boeing continuait de coopérer de manière continue et complète, fournissant un support technique sur demande et sous la direction des autorités gouvernementales impliquées dans l'enquête de l'accident.