Lors de négociations avec le Président russe le 14 novembre à Singapour, le Premier ministre japonais a promis de ne pas déployer de bases militaires américaines sur les îles Chikotan et Habomai dans le cas de leur transmission au Japon, a rapporté le journal japonais Asahi se référant à des sources au sein du Bureau du Premier ministre.
Selon la publication, Shinzo Abe a réaffirmé ainsi sa volonté de continuer les négociations avec la Russie sur la question territoriale entre les deux pays, ainsi que sur la signature d'un traité de paix sur la base de la Déclaration commune soviéto-japonaise de 1956.
Un mois et demi avant la visite de Vladimir Poutine au Japon en 2016, cette question avait été déjà soulevée lors de la réunion des secrétaires du Conseil de sécurité de la Russie et du Japon, Nikolaï Patrouchev et Shotaro Yachi respectivement. Selon l'information qui a fui à l'époque dans les médias, Shotaro Yachi avait répondu par l'affirmative à la question de son homologue russe sur le déploiement des bases, ce qui avait considérablement ralenti le processus de négociations.
Depuis de longues années, les relations entre la Russie et le Japon sont bloquées du fait de l'absence d'accord de paix. Le Japon revendique les îles Kouriles méridionales (Itouroup, Kounachir, Chikotan et Habomai), invoquant le Traité d'amitié et de paix russo-japonais de 1855. Pour Tokyo, leur restitution est la condition sine qua non d'un accord de paix avec la Russie, qui n'a pas été signé à l'issue de la Seconde Guerre mondiale.
La position de Moscou repose sur le constat que les îles Kouriles méridionales faisaient partie de l'URSS à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, la souveraineté russe sur ces îles étant incontestable et conforme au droit international.