Dans le contexte de la grève de ses techniciens de maintenance depuis le 11 novembre, on ne sait pas si la compagnie aérienne Air Algérie a fait appel à des professionnels étrangers ou au sein de l'armée algérienne pour assurer l'entretien de ses aéronefs, ou si elle les fait décoller sans contrôle technique préalable. C'est ce qu'a déclaré le 14 novembre Ahmed Boutoumi, le président du Syndicat des techniciens de la maintenance (SNTMA) de la compagnie algérienne, lors d'un entretien avec la chaine satellite privée Ennahar TV, dégageant ainsi toute responsabilité de son organisation quant à ce qui pourrait advenir.
«Nous sommes responsables de nos actes et nous considérons que le fait de faire voler les avions sans maintenance préalable représente un véritable danger pour les passagers», a déclaré le responsable syndical.
S'exprimant sur le licenciement «abusif» de douze ingénieurs et la suspension de quatorze mécaniciens grévistes par la direction générale de la compagnie aérienne, le syndicaliste a précisé que ces décisions ont eu pour effet d'étendre le mouvement de grève à l'ensemble des aéroports du pays, alors qu'il se cantonnait au départ à l'aéroport d'Alger. «On est tous prêts à être licenciés», a-t-il encore renchéri.
Pour rappel, la direction générale d'Air Algérie a appelé le mardi 13 novembre dans un communiqué les techniciens de la maintenance à la responsabilité, en affirmant qu'en réponse aux revendications syndicales citées ci-dessus, des «gratifications» ont été accordées aux travailleurs au détriment de l'investissement.