«J’y suis fondamentalement opposée. Je pense qu’une armée est un élément de la souveraineté d’une nation. La souveraineté européenne n’existe pas. L’Europe n’est pas une nation. L’Europe n’a pas un peuple. Et je souhaite qu’elle soit une coopération, une alliance européenne entre les nations, mais qu’en aucun cas on ne voie émerger une armée européenne», a indiqué Mme Le Pen.
Dans une interview accordée le 6 novembre à la radio Europe 1, Emmanuel Macron s'est déclaré favorable à la création d'une «vraie armée européenne» indépendante des États-Unis, y compris pour garantir la cybersécurité de l’Europe. Le chef d’État a souligné que l’Europe faisait face à de nombreuses tentatives de s’ingérer dans ses processus démocratiques intérieurs et dans son espace informatique.
Selon Mme Le Pen, en proposant de former une armée européenne, M.Macron souhaite «partager le siège de la France au Conseil de la sécurité avec l’Allemagne» et «partager avec l’Allemagne [la] puissance nucléaire de la France».
«J’y suis farouchement opposée», a-t-elle martelé.
«Je pense que la paix précisément nécessite que chaque nation conserve son armée nationale et donc autorise ou n’autorise pas son armée à participer à une action militaire commune si tant est qu’elle soit nécessaire», a conclu Marine Le Pen.