Le 9 novembre dernier, un groupe de députés français a soumis à l'Assemblée nationale un amendement au mécanisme d'aide du gouvernement au développement destiné à un certain nombre de pays extérieurs à l'Union européenne, dont l'Algérie, l'Égypte et le Mali. Ces parlementaires suggèrent que cette aide au développement soit accordée sous réserve de la coopération des pays concernés pour l'expulsion de France de leurs ressortissants vivant en situation irrégulière et la délivrance de permis consulaires leur permettant de retourner dans leur pays.
«La réadmission d'étrangers de certaines nationalités dans leur pays, notamment ceux déboutés du droit d'asile, se révèle impossible faute de parvenir à obtenir un laisser passer consulaire des autorités nationales correspondantes», a indiqué le texte de l'amendement publié sur le site officiel du Parlement français. «C'est pourquoi, afin d'éviter les manœuvres dilatoires des consulats il conviendrait de conditionner l'octroi de l'aide publique au développement aux réponses obtenues en matière de laissez-passer consulaires», a-t-il ajouté.