L’acquittement de six activistes encourage les protecteurs de la forêt de Romainville

© SputnikSoutien aux militants de la forêt de Romainville devant le tribunal administratif de Montreuil le 7 novembre 2018
Soutien aux militants de la forêt de Romainville devant le tribunal administratif de Montreuil le 7 novembre 2018 - Sputnik Afrique
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A Romainville, la résistance ne faiblit pas. La lutte pour la protection de la forêt de la Corniche des Forts entend même s’intensifier après la relaxe des six militants qui ont comparu devant le tribunal administratif de Montreuil, accusés par la Région Île-de-France d’avoir «occupé illégalement le domaine public».

«Aujourd'hui, il est criminel de couper des arbres, qu'ils soient en Amazonie, en Indonésie, en Afrique, en Allemagne ou ailleurs. […] L'intérêt général est bien évidemment de notre côté, défendre le climat est une évidence, donc notre mobilisation ne s'arrêtera pas», confie Hélène Zannier, militante au sein de l'Association des amis de la corniche des forts.

La mobilisation se renforce autour de la forêt de la Corniche des Forts, depuis que certains militants ont eu gain de cause en justice. Cette forêt de la commune de Romainville, en Seine-Saint-Denis, est en effet menacée d'être amputée de 8 hectares par un projet de base de loisirs porté par la région Île-de-France qui nécessiterait l'abattage de 2.000 arbres.

«Nous avons gagné, la requête de la région Île-de-France est rejetée», se félicite l'avocat Me Matteo Bonaglia, contacté par Sputnik.

Les six militants que défendait l'avocat ont été convoqués le 7 novembre dernier au tribunal administratif de Montreuil, accusés par la Région Île-de-France d'avoir «occupé le domaine public». Le 22 octobre dernier, ils avaient été interpellés par la police alors qu'ils étaient dans la forêt de la Corniche des Forts pour empêcher les travaux de la base de loisirs.

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Le 8 novembre, la décision du juge est tombée: la région Île-de-France a été déboutée et les militants relaxés. L'avocat voit dans cette décision de justice une validation de l'action des militants et une invitation à poursuivre la défense de la forêt de Romainville:

«C'est une invitation faite à la région IDF de prendre en compte cette opposition au projet et d'ouvrir le dialogue. [Il faut] tenter de trouver un juste milieu entre la déforestation complète du site et l'absence de mise en valeur des 55 hectares sur lesquels devrait être implantée cette base de loisirs tant souhaitée par [la Présidente du Conseil Régional d'Île-de-France, ndlr] Mme Pécresse.»

Les activistes de cette «Forêt à Défendre» continuent donc leurs actions quotidiennes pour empêcher la destruction d'un des rares espaces sauvages d'Île-de-France.

​​Par ailleurs, une pétition appelant à «empêcher la destruction des arbres et préserver la biodiversité dans son intégralité» a recueilli plus de 22.000 signatures. Deux des six militants convoqués par la justice se sont confiés au micro de Sputnik, et ont fait part de leurs revendications:

«L'ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Montreuil a rejeté la demande de la région Ile-de-France [qui espérait] obtenir le concours de la force publique pour expulser les opposants à la déforestation. Il est probable que le juge administratif n'ait pas souhaité cristalliser la situation au risque de voir une nouvelle ZAD apparaître», conclut Me Matteo Bonaglia.

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