Un voyage en taxi de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle à Paris, peut-il coûter 247 euros? Un couple de Thaïlandais, Charkrid Thanhachartyothin et sa compagne, qui se sont vu réclamer ce prix à la fin de la course, a filmé le conducteur d’un prétendu véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC).
Sur la vidéo, on entend le ton rapidement monter entre les touristes et le prétendu chauffeur de VTC qui discutent en anglais. Les Thaïlandais exigent de voir la licence du chauffeur, qui prétend travailler pour l'entreprise Chauffeur privé, et demandent de se rendre au commissariat de police le plus proche.
«Les taxis à Paris sont chers», affirme notamment le conducteur dans un anglais sommaire. Parfois, le conducteur fait des apartés en français dans un vocabulaire très fleuri.
Les Thaïlandais refusent de payer 247 euros pour le trajet d’environ 30 km qui coûte d’habitude entre 50 et 60 euros. Le conducteur devient agressif, verrouille les portes du véhicule et refuse de préciser où il se dirige.
Les touristes appellent la police et un ami pour demander de l’aide. La police demande au conducteur de s’arrêter et d’indiquer son adresse, mais le chauffeur refuse de préciser où ils se trouvent avant qu’il soit payé.
Las des longues négociations, les touristes ont finalement dû payer 200 euros pour pouvoir quitter la voiture.
La première des trois parties de la vidéo a déjà cumulé plus de 140.000 vues sur YouTube depuis sa mise en ligne le 6 novembre.
Les auteurs des vidéos expliquent les avoir publiées pour mettre en garde les Thaïlandais et les autres touristes.
Les Thaïlandais, qui sont déjà rentrés à Bangkok, ont précisé samedi sur leur compte YouTube qu’un de leurs amis était allé à la police à leur place et qu’ils savaient maintenant que «ce n’était pas un vrai taxi», que cet homme «n’était pas un chauffeur d’Uber» ni de l’entreprise pour laquelle il affirmait travailler.
La brigade de lutte contre les taxis clandestins de la police parisienne, plus communément appelée les «Boers», a ouvert une enquête pour «exercice illégal de la profession de taxi».