Les recommandations de Bruxelles de renoncer au gaz russe en faveur de sources d'énergie renouvelable rappellent bien la phrase attribuée, peut-être faussement, à la reine de France Marie-Antoinette: «S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche!», a déclaré à Sputnik Jelena Putnikovic, spécialiste serbe de l'énergie.
Selon elle, cela montre à quel point l'Union européenne ignore la situation énergétique non seulement en Serbie, mais aussi dans l'ensemble des Balkans.
«Ou peut-être, ils [les bureaucrates de l'UE, ndlr] ont déjà oublié qu'après l'arrêt du transit du gaz russe via l'Ukraine, les gens mouraient tout bonnement de froid en Bulgarie?», s'est indignée Mme Putnikovic, critiquant les conseils de Bruxelles.
Et de supposer qu'il s'agissait sans doute du lancement d'une campagne contre la construction d'un gazoduc qui permettrait, via la Serbie et la Bulgarie, de livrer du gaz russe en Autriche et en Hongrie.
«Il est évident que Bruxelles agit sous la pression des États-Unis. […] Recommandant à la Serbie de renoncer au gaz russe, l'UE se prononce en fait contre le transit du gaz russe à travers les Balkans», a résumé la spécialiste.