Le scandale d’espionnage au cœur d’un entretien téléphonique entre Lavrov et Kneissl

© AFP 2024 VLADIMIR SIMICEK Karin Kneissl
Karin Kneissl - Sputnik Afrique
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Lors d’un entretien téléphonique, Karin Kneissl a dévoilé les moyens par lesquels Vienne avait été guidé dans l’affaire d’espionnage présumé en faveur de Moscou. Sergueï Lavrov a de son côté qualifié d’inacceptables «les accusations publiques dénuées de preuves».

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue autrichienne Karin Kneissl ont échangé par téléphone samedi, au sujet des relations bilatérales consécutives à l'interpellation d'un ex-colonel autrichien suspecté d'espionnage en faveur de la Russie, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères sur son site.

Karin Kneissl a profité de cet entretien pour «dévoiler les moyens par lesquels Vienne avait été guidé en prenant des décisions appropriées, tout en espérant que les démarches entreprises n'auront pas d'effets sur l'interaction ultérieure» entre l'Autriche et la Russie.

Sergueï Lavrov a de son côté qualifié d'inacceptables «les accusations publiques dénuées de preuves, ce qui contredit aux normes de la communication internationale». Le chef de la diplomatie russe a également appelé à «discuter des préoccupations via des canaux de dialogue et sur la base des faits».

le ministère autrichien de la Défense - Sputnik Afrique
Scandale d’espionnage: un média prétend savoir qui avait fourni des informations à Vienne
Le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, a déclaré vendredi qu'un ex-colonel des Forces armées autrichiennes était soupçonné de se livrer depuis les années 1990 à des activités d'espionnage au profit de Moscou. Entourée de ce parfum de scandale, la cheffe de la diplomatie autrichienne, Karin Kneissl, a annulé son déplacement à Moscou prévu pour début décembre. L'ambassadeur de Russie à Vienne a été convoqué par les autorités autrichiennes. Le ministère russe des Affaires étrangères a fait de même avec l'ambassadeur d'Autriche à Moscou.

La Russie a également adressé à Vienne un courrier de protestation, tout en déclarant que les allégations autrichiennes n'étaient pas étayées et qu'elles n'étaient fondées que sur des suspicions. Sergueï Lavrov s'est dit «étonné» par le fait que l'Autriche n'ait pas emprunté les canaux diplomatiques pour discuter avec Moscou de ses soupçons, mais ait profité d'une fuite dans les médias.

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