Dans sa déclaration du 6 novembre 2018, Washington exprime sa grave préoccupation face à la montée de la violence au Cameroun. En plus de la crise des zones anglophones, qui s'enlise depuis deux ans dans les Régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest, les États-Unis affirment s'inquiéter du fait que les métropoles de Douala et Yaoundé sont aussi sous la menace de querelles ethniques et religieuses.
«Nous demandons qu'il soit immédiatement mis fin aux attaques aveugles dirigées contre les civils et aux incendies de maisons par les forces gouvernementales camerounaises, ainsi qu'aux attaques perpétrées par les séparatistes anglophones contre les forces de sécurité et les civils. L'intimidation systématique fondée sur l'appartenance ethnique et religieuse, notamment à Yaoundé et à Douala, doit cesser»,
a souligné Heather Nauert, porte-parole du département d'État américain dans sa déclaration. Les États-Unis en appellent au dialogue pour sortir de cette crise qui divise le pays depuis deux ans.
«À la mémoire du missionnaire américain Charles Wesco et de tous ceux qui ont perdu la vie dans la crise anglophone, nous exhortons toutes les parties à mettre fin à la violence et à entamer un dialogue de réconciliation généralisé, sans conditions préalables», a poursuivi le porte-parole.
Dans son allocution du 6 novembre 2018, jour de sa prestation de serment pour un 7ème mandat, Paul Biya demandait aux séparatistes anglophones de déposer les armes.
Les deux régions anglophones du Cameroun font face à une crise sociopolitique depuis deux ans. Une situation qui s'est enlisée en se transformant en un conflit armée.