Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a présenté ce mardi 6 novembre un rapport évoquant la découverte de plus de 200 fosses communes, dans plusieurs régions irakiennes, ayant été sous le contrôle de Daech* de juin 2014 à décembre 2017.
«Au moment de la publication, se basant sur les informations obtenues de la part des autorités irakiennes, de la mission de l'Onu pour l'aide à l'Irak ainsi que du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, 202 fosses communes ont été enregistrées, dont la plupart se trouvent dans les provinces de Ninive (95), de Kirkouk (37), de Salah ad-Din (36) et d' Al-Anbar (24). Selon les estimations de de la mission de l'Onu pour l'aide à l'Irak ainsi que du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme, dans ces endroits entre 6.000 et 12.000 personnes peuvent être enterrées», souligne le rapport.
Au moment de la publication, 23 fosses communes ont été ouvertes et 1.258 corps ont été extraits. Le document souligne que tous les restes sont particulièrement importants pour pouvoir effectuer des enquêtes et déterminer le caractère des crimes ayant été commis et qui peuvent même être considérés comme des crimes contre l'humanité ou un éventuel génocide.
«Ces fosses communes contiennent les restes de ceux qui ont été impitoyablement tués pour avoir refusé de suivre l'idéologie étriquée et le droit de Daech* ainsi que des représentants des minorités ethniques et religieux. Leurs familles ont le droit de savoir ce qui est arrivé à leurs proches. La vérité et les réparations sont particulièrement importantes pour payer les crimes commis par Daech*», a conclu le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme Michelle Bachelet.
*Organisation terroriste interdite en Russie