Washington condamne le «meurtre prémédité» du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, a déclaré lundi à Genève le représentant des États-Unis lors d'une réunion du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, l'organisation que les États-Unis avaient annoncé quitter en juin dernier.
«Le royaume ne ménage pas ses efforts pour lutter contre les pratiques criminelles qui pourraient saper, menacer ou violer les droits de l'Homme, notamment l'extrémisme, le terrorisme et la corruption, ainsi que pour montrer les contradictions qui existent entre ces activités et les principes de la charia islamique» a indiqué M.al-Aiban.
S'exprimant sur cette question, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a précédemment indiqué que son pays «œuvrerait pour que les auteurs du meurtre de Jamal Khashoggi en répondent», ajoutant que des sanctions pourraient être appliquées à certaines personnes impliquées dans l'assassinat.
Plus tôt dans la journée, les fils du journaliste assassiné début octobre dans le consulat saoudien à Istanbul ont demandé aux autorités saoudiennes de restituer le corps de leur père pour que sa famille puisse l'enterrer en Arabie saoudite.
Les enquêteurs n'ont toujours pas retrouvé le corps du journaliste qui s'était exilé en 2017 aux États-Unis et publiait régulièrement dans le journal The Washington Post des tribunes critiques envers l'héritier du trône saoudien, le prince Mohammed ben Salmane al-Saoud.
La Turquie mène sa propre enquête sur ce meurtre. Le 31 octobre, le procureur général d'Istanbul a annoncé que, dès son arrivée au consulat, Jamal Khashoggi avait été tué par strangulation, son corps ayant par la suite été démembré. Il a souligné le caractère prémédité de ce meurtre.
Les États-Unis avaient formalisé leur décision de se retirer du Conseil des droits de l'Homme de l'Onu en juin 2018, jugeant cette institution partiale envers Israël.