L'Alliance a fait participer dans les manœuvres actuelles 50.000 soldats, plus de 250 avions et hélicoptères, 65 navires de guerre et plus de 10.000 véhicules terrestres de 31 pays (29 pays membres de l'Otan, la Suède et la Finlande), écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Selon les Américains, en plus des observateurs officiels, la Russie a envoyé un groupe officieux de représentants du renseignement qui ont loué des bâtiments agricoles à proximité de la zone des manœuvres pour surveiller discrètement la situation et analyser la tactique des troupes de l'Otan.
Les Américains et leurs alliés ont découvert que pendant les opérations dans un climat austère il fallait prêter attention aux moindres détails, posséder des vêtements chauds, des huiles spéciales pour les armes, et que les blindés et l'artillerie devaient être préparés à la circulation sur des champs enneigés avec des températures basses. Étant donné qu'en Norvège il fait encore relativement chaud, les militaires otaniens n'ont pas encore pris conscience de ce qui les attend réellement en Arctique dans les conditions d'une intervention en plein hiver.
Selon le plan des manœuvres, lundi les militaires de l'US Marine présents sur le navire de débarquement USS Iwo Jima devaient débarquer sur la côte en utilisant des aéroglisseurs. Ensuite, pendant deux jours, franchir des obstacles d'eau et des côtes raides, atteindre la route et se rendre vers le sud en direction de l'«ennemi». D'ici le 7 novembre, l'infanterie de marine américaine a pour mission d'éliminer les forces de l'«occupant». Ils devront pour ce faire prendre d'assaut plusieurs communes norvégiennes et une station de ski.
A quelques jours du débarquement, le colonel Eric Cloutier, commandant du 24e corps expéditionnaire d'infanterie de marine, a déclaré lors du passage en revue du matériel de débarquement installé à bord de l'USS Iwo Jima que les Marines, malgré le froid ou la chaleur, devaient remplir leur mission. Tout en précisant que malgré tous les efforts et la force du moral des soldats, les hommes et le matériel (surtout) pouvaient ne pas résister à des conditions subitement austères. Pratiquement tout le monde admet que les Marines ne sont pas prêts à combattre dans les régions froides, conclut le journal.
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