Truman avait remporté l'élection pratiquement par hasard, face à un dirigeant sympathisant sincèrement avec l'URSS, rappelle le site d'information Gazeta.ru.
Harry Truman a été élu le 2 novembre 1948 après une campagne qui l'avait opposé au gouverneur de l'État de New York Thomas Dewey. Ce triomphe s'est accompagné d'un épisode curieux: le Chicago Tribune est paru le 3 novembre avec la une «Dewey a battu Truman».
Par la suite Harry Truman reconnaîtra qu'il n'était pas prêt pour ce poste présidentiel et dira qu'à l'époque il portait sur ses épaules «la Lune, le Soleil et tous les planètes».
Ironie du sort: il est devenu vice-président uniquement parce que le parti démocrate divisé ne faisait pas confiance au vice-président Henry Wallace, ce qui avait poussé Roosevelt à accepter un quatrième mandat avec Truman.
Une partie des démocrates estimait qu'Henry Wallace était trop «prosoviétique», ce qui n'était pas faux. Ce dernier entretenait des liens étroits avec des diplomates soviétiques. Il avait même écrit une lettre ouverte au dirigeant soviétique évoquant la nécessité de «mettre un terme à la Guerre froide entre les USA et l'URSS».
Henry Truman, au contraire, ne cachait pas son aversion pour l'Union soviétique. Quand il était encore sénateur, il observait avec un certain cynisme la lutte de l'URSS contre l'Allemagne nazie: «Si nous voyons que l'Allemagne gagne, nous devrons aider la Russie, mais si la Russie gagne, nous devrons aider l'Allemagne. Et qu'ils tuent le plus possible, même si personnellement je ne voudrais jamais voir Hitler vainqueur.»
Truman, qui était également présent pendant cette allocution, a ensuite proclamé la lutte contre le «communisme international», qui a été baptisée «doctrine de Truman».
Le discours de Churchill a été prononcé un an après le lancement de bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki sur ordre de Truman. De nombreux libéraux américains ne peuvent toujours pas le lui pardonner, et le considèrent comme un criminel de guerre. Mais ce dernier a déclaré plus tard qu'il ne regrettait pas sa décision et qu'il arrivait à dormir la nuit.
La mise en œuvre du fameux plan Marshall, impliquant une large aide économique aux pays européens détruits par la guerre, est jugée comme l'un des principaux mérites de Truman. Même si les États-Unis ne cachaient pas que ce plan était également nécessaire pour assurer la loyauté des Européens, il a grandement contribué à leur prospérité économique. L'URSS et ses alliés avaient renoncé à ce plan.
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