Le chef de la diplomatie britannique menace Moscou pour sa politique

© AFP 2024 JUSTIN TALLISJeremy Hunt
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La Russie risque de payer un «prix trop élevé» si elle poursuit la même politique, a déclaré mercredi le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt. Il a à nouveau accusé Moscou de cyberattaques et de l’empoisonnement de Salisbury.

Si la Russie ne revient pas dans le cadre du «système international basé sur les règles», elle payera un prix «trop élevé», a déclaré le secrétaire d'État britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, lors d'un discours devant l'organisation Political Exchange.

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Il a accusé Moscou d'«annexion» de la Géorgie en 2008 et de la Crimée en 2014 ainsi que de cyberattaques et de l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia.

«Si cette sorte d'activités que nous avons observées récemment continue, le prix sera trop élevé», a-t-il lancé.

Il estime que Moscou a déjà payé un «prix diplomatique» lorsque 28 pays ont expulsé 153 diplomates russes.

Auparavant, M. Hunt avait déjà mis la Russie en garde concernant sa politique étrangère. En s'adressant aux membres du Parti conservateur fin septembre, il avait appelé la Russie à «jouer selon les règles internationales» en menaçant de lui faire payer un «prix trop élevé».

L'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés en mars dernier à Salisbury et retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière leur empoisonnement. La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient d'ailleurs reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'origine de l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué pour sa part que «l'affaire Skripal» volait en éclats en raison de l'absence de quelque preuve que ce soit de la culpabilité de Moscou. Le ministère a présenté au Foreign Office une soixantaine de notes diplomatiques pour exiger d'accorder à la Russie l'accès à l'enquête et aux citoyens russes impliqués, demander une aide juridique et proposer une coopération, notamment pour organiser une enquête commune. Toutefois, les autorités britanniques n'y ont pas réagi.

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