Depuis l'arrivée, en 2017, à Alger, de Xavier Driencourt, l'ambassadeur de France en Algérie, les parlementaires algériens, ainsi que leurs enfants et leurs proches, auraient peu à peu perdu le privilège que leur accordait le consulat général de France de leur délivrer systématiquement des visas Schengen. C'est ce que rapporte, ce 31 octobre, le site d'information ObservAlgérie, citant des sources proches du dossier.
Lors de la rencontre entre le responsable algérien et l'ambassadeur de France en Algérie, M. Driencourt aurait pris soin, selon les mêmes sources, de présenter une liste de toutes les personnes (fils d'anciens députés et leurs proches) ayant bénéficié d'un visa Schengen par le biais de l'APN, qui se sont rendues sur le territoire français, et ne sont plus jamais rentrées en Algérie.
«Les recommandations que vous faites ne garantissent en aucun cas que les bénéficiaires de ces visas retourneront dans leur pays d'origine», aurait affirmé le diplomate français lors de cette entrevue.
«Ils se sont conduits d'une certaine façon avec nous au sujet de la sécurité de notre ambassade [à Paris, ndlr], nous avons agi de même. Ils sont en train d'agir d'une certaine façon pour les visas, si cela continue, nous agirons de même. La réciprocité, ils connaissent cela très bien, depuis 1962», a affirmé M. Ouyahia.
En contremesure à la restriction de visas aux Algériens, les autorités d'Alger auraient mis en place, depuis le dimanche 7 octobre, des mesures de durcissement des conditions d'octroi de visas, de différentes catégories, aux citoyens français, a indiqué le 8 octobre le quotidien algérien arabophone El Bilad, citant des sources diplomatiques.