Intervenant lors du VIe Congrès des compatriotes russes vivant à l'étranger qui s'est tenu à Moscou, Vladimir Poutine a pointé du doigt l'exacerbation des tensions dans le monde actuel:
«La situation dans le monde est compliquée, les tensions augmentent, les fondements du droit international sont sapés, de nombreux accords de longue date sont remis en question», a déclaré Vladimir Poutine.
Vladimir Poutine a également condamné la montée de la russophobie et d'autres formes de nationalisme agressif dans plusieurs pays, dont l'Ukraine, les Pays baltes, où l'on réécrit l'histoire, déplace ou détruit des monuments de l'époque soviétique et lutte contre la langue russe:
«On intimide les gens, tout simplement on terrorise les gens», a résumé Vladimir Poutine.
Ces dernières années, la langue de Pouchkine est en net recul dans certains pays de l'espace post-soviétique. Par exemple, en Lettonie, où plus de 40% des 2,2 millions d'habitants sont d'origine russe, le Président Raimonds Vejonis a approuvé une réforme pour faire du letton la seule langue officielle du pays et la rendre obligatoire comme langue de scolarisation dans l'enseignement secondaire.
Outre les restrictions linguistiques, les autorités polonaises ont, par exemple, décidé de détruire des monuments liés au passé soviétique du pays. Ainsi, un mémorial consacré aux soldats soviétiques qui se sont battus pour libérer la Pologne de l'occupation nazie a été détruit, ce qui a entraîné l'indignation de la Russie qui a qualifié ce geste d'acte de vandalisme.
Le VIème Congrès des compatriotes russes vivant à l'étranger a lieu à Moscou du 31 octobre au 1er novembre. Y prennent part plus de 400 délégués venus de 98 pays. Le Congrès examine les questions de la protection des droits et des intérêts légitimes des compatriotes russes, ainsi que les questions d'enseignement en russe à l'étranger.