Une juge de la province équatorienne de Pichincha a rejeté lundi la plainte de Julian Assange qui avait accusé les autorités du pays de violer ses droits fondamentaux dans l'ambassade d'Équateur à Londres, où il est réfugié depuis juin 2012, rapporte Associated Press.
Quito avait coupé les communications d'Assange avec l'extérieur de l'ambassade suite à son refus d'«engagement écrit de ne pas publier de messages qui constitueraient une ingérence dans les relations [de l'Équateur, ndlr] avec d'autres États».
L'avocat équatorien de Julian Assange, Carlos Poveda, insistait sur le fait que son client avait besoin d'une «connexion sécurisée» à internet, allant au-delà de l'accès au réseau WiFi de l'ambassade qui lui avait été accordé le 19 octobre.
La juge Karina Martinez a qualifié ces demandes d'«irrecevables». Elle a précisé qu'une mise en garde sur une éventuelle révocation de l'asile accordé à Julian Assange ne constituait pas une violation de ses droits, dans la mesure où il s'agissait d'un pouvoir souverain de l'État équatorien.
Le fondateur de WikiLeaks, 47 ans, a trouvé asile dans l'ambassade équatorienne à Londres dans le but d'échapper à une extradition vers la Suède où il était recherché pour viol et agression sexuelle. Bien que ces poursuites aient été abandonnées en 2017, le tribunal de Westminster a maintenu le mandat d'arrêt contre M.Assange, indiquant qu'il avait été délivré après que ce dernier a enfreint les conditions de sa liberté sous caution.
Julian Assange craint, en cas d'arrestation, d'être extradé vers les États-Unis, où il est poursuivi pour la divulgation de nombreux secrets militaires et documents diplomatiques américains.