Dans quel cas Israël prendrait-il des mesures militaires contre Téhéran?

© AFP 2023 JACK GUEZUn char de l'armée israélienne
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Si Téhéran «continue de développer son programme nucléaire, il faudra l’arrêter», mais Israël considère qu’un affrontement militaire avec l’Iran serait une mesure de « dernier recours », estime le général israélien à la retraite Uzi Dayan dans une interview accordée à Sputnik.

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Dans un entretien avec Sputnik, Uzi Dayan, ancien chef du Conseil de sécurité nationale et ex-adjoint du chef d'État-Major de Tsahal, a évalué la probabilité d'un conflit militaire entre l'État hébreu et l'Iran.

«C'est peu probable. Mais si l'Iran continue de se constituer un avant-poste en Syrie, Israël ne pourra pas l'accepter. Je ne pense pas que cela mènera à un affrontement de grande échelle», a affirmé M.Dayan.

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Selon lui, la question du programme nucléaire de Téhéran constitue, elle, l'un des facteurs de probabilié d'un affrontement militaire entre l'Iran et Israël.

«Si l'Iran continue de développer son programme nucléaire, il faudra l'arrêter. Nous estimons qu'il faudra le faire par des sanctions, des efforts diplomatiques et le boycott du pétrole iranien. Je pense que ce sera efficace. Nous devons maintenir la pression sur l'Iran», a souligné l'expert.

Quant aux mesures militaires, elles seront prises si Téhéran franchit la ligne rouge et se retire de l'accord iranien, a précisé Uzi Dayan.

«Israël peut-il arrêter l'Iran? Oui. Mais nous ne voulons utiliser nos moyens militaires qu'en dernier recours. […] Quand nous disons que l'Iran doit être arrêté, nous parlons d'un cas de figure dans lequel il violerait toutes les règles, ne laissant place qu'à l'action. Actuellement, ce n'est pas au premier plan, mais une telle possibilité existe», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.

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En mai dernier, les États-Unis ont annoncé leur retrait de l'accord de Vienne sur le dossier du nucléaire iranien signé le 14 juillet 2015, avant de rétablir une première série de sanctions contre Téhéran en août. De nouvelles sanctions ciblant le secteur pétrolier iranien doivent être introduites le 5 novembre 2018.

Les pays membres de l'Union européenne, tout comme la Russie et la Chine, ont pour leur part indiqué vouloir préserver l'accord de Vienne. Les États signataires du document ont ainsi convenu de poursuivre leurs efforts pour maintenir les échanges commerciaux avec Téhéran malgré le rétablissement des sanctions américaines.

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