«Ces deux dernières années, nous avons prévenu des centaines de fois que les terroristes faisaient la propagande et entraînaient des femmes. Aujourd'hui, nous avons appris ce que coûtait de cette négligence [de la part des autorités, ndlr]. Cette explosion est une déclaration à haute voix de la part de terroristes sur leur retour sur la scène politique tunisienne», a-t-elle déclaré.
Selon Mme Bulhadi, les djihadistes n'empêcheront pas le développement du pays et de la société tunisienne.
«Ils [les terroristes, ndlr] peuvent mener un millier d'attentats, mais les Tunisiens donneront leurs vies pour protéger leurs valeurs. Nous souhaitons sortir de ce nuage sombre d'obscurité et d'ignorance dans lequel les extrémistes et les fanatiques religieux nous ont plongés», a conclu Samiyah Bulhadi.
L'interlocuteur de Sputnik a également dévoilé quelques détails de la biographie de la kamikaze.
«Diplômée d'une licence d'anglais, elle n'était pas dans le besoin. Née dans une famille pauvre, elle n'avait pas d'activités politiques. Un de ses frères sert dans la police, un autre dans l'armée. On sait que samedi elle a préparé plusieurs documents pour l'université. Elle n'est pas rentrée chez elle», a raconté M.al-Sakandrani.
Selon les résultats préliminaires de l'enquête, la kamikaze avait apparemment été en contact avec les terroristes de Daech*, a annoncé une radio locale.
L'état d'urgence est en vigueur en Tunisie depuis la série d'attentats djihadistes de novembre 2015. Du fait du climat tendu à la veille des élections législatives et présidentielle programmées pour 2019, les autorités l'ont prolongé le 5 octobre jusqu'au 6 novembre.
*Organisation terroriste interdite en Russie