Sur fond de crise qui secoue l'Assemblée populaire nationale algérienne (APN) (chambre basse du Parlement algérien) concernant l'élection du nouveau président de cette institution, le Front des forces socialistes (FFS), le plus ancien parti d'opposition d'Algérie, a décidé de suspendre toutes ses activités au sein du Parlement, accusant le pouvoir exécutif d'outrepasser ses prérogatives en contrôlant l'activité législative. C'est ce qu'a indiqué un communiqué du parti publié, le 27 octobre, sur son site officiel.
«Vu le flou qui entoure la gestion de la crise de l'Assemblée populaire nationale, le groupe parlementaire du FFS suspend toutes ses activités au Parlement dans ses deux chambres», a annoncé le parti dans son communiqué. «Depuis le début de la mandature, le FFS s'est démarqué de l'ancien président de l'Assemblée et se démarquera de l'actuel président, tous les deux illégitimes», a-t-il encore précisé.
Pour information, sur 462 parlementaires à l'APN le FFS compte 14 députés, et quatre sénateurs sur 144 au Conseil de la Nation (le Sénat algérien).
Pour sa part, Saïd Bouhadja, lui-même membre du FLN, a affirmé qu'il «demeure le président légal et légitime de l'APN» et a dénoncé une «atteinte» à «l'État de droit», à «la séparation des pouvoirs» et au «respect des institutions».
L'opposition, quant à elle, a dénoncé une atteinte aux institutions sur fond de lutte des clans pour le pouvoir.