Les espoirs placés dans les succès économiques de l'Ukraine se volatilisent et le pays est un grand perdant, a déclaré Andreï Kobolev, président de la société ukrainienne de transport et de traitement de pétrole et de gaz Naftogaz.
«Abstraction faite des émotions, nous sommes des grands perdants classiques. Nous ne sommes pas des leaders, nous ne sommes même pas dans la moyenne. C'est pourquoi la question de savoir comment gagner dans une concurrence mondiale se complique d'année en année», a annoncé M. Kobolev, cité par la revue ukrainienne Novoïé vremia.
De son avis, les leaders mondiaux se développeront à des rythmes élevés, ce qui attirera des spécialistes qualifiés. De cette façon, la qualité du potentiel humain devient un des facteurs les plus importants et les chances de l'Ukraine pour le leadership diminuent exponentiellement.
La directrice de la Banque mondiale pour l'Ukraine, la Biélorussie et la Moldavie, Satu Kahkonen, avait précédemment déclaré que si l'Ukraine maintient son taux actuel de croissance du PIB, elle aura besoin de 100 ans pour rattraper les pays européens voisins.
La situation est également aggravée par une corruption sans précédent, par la croissance du «secteur gris» de l'économie, par la rupture des relations économiques avec la Russie et la politique à l'égard du Donbass.
La dette extérieure ukrainienne a augmenté de 18,9% en 2016 et de 10,9% en 2017. En cinq ans, entre début 2013 et début 2018, le rapport entre la dette publique et le PIB a presque doublé, passant de 36,6 à 71,8%.