Il s'agit des situations dans lesquelles des êtres humains font face à un dilemme moral, par exemple entre percuter un trottoir bondé ou un mur en béton ou bien écraser un piéton au milieu de la route.
Lors de leur expérience publiée dans la revue Nature, les scientifiques ont lancé un test en ligne passé par 2,3 millions de personnes de 233 pays et territoires. Les répondants ont dû choisir entre certaines variantes de leur comportement dans des situations urgentes conventionnelles, qui mèneraient de toute façon à la mort de piétons ou de passagers d'une automobile. Cela étant, l'âge, le sexe, le statut social et d'autres caractéristiques de victimes potentielles étaient différentes dans des situations d'accident toutes aussi différentes.
L'état des institutions civiles a aussi influencé les variantes choisies par les personnes interrogées. Des habitants de pays avec un système judiciaire bien développé, tels que le Finlande et le Japon, n'ont pas fait preuve de compassion pour les piétons traversant la route en dehors des passages prévus, alors que des Nigériens et Pakistanais l'ont davantage toléré.
Bien que, tous les automobilistes ne soient pas quotidiennement confrontés aux situations présentées dans le test, ils font d'autres choix moraux, dont les conséquences sont moins graves, constatent les scientifiques. Selon eux, les distinctions culturelles révélées par la recherche doivent être prises en compte par les constructeurs de véhicules robotisés et par les législateurs.