Organisé mercredi sur le parvis du Saint-Sépulcre à Jérusalem, un sit-in de moines chrétiens coptes a été délogé par la force par la police israélienne, annoncé le site Middle East Eye (MEE).
Des moines protestaient contre un chantier de rénovation mis en place par les autorités israéliennes dans le monastère de Deir as-sultan, situé sur le toit du Saint-Sépulcre et dont la propriété est disputée entre l'Église orthodoxe copte de Jérusalem et l'Eglise éthiopienne orthodoxe depuis 47 ans.
Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent des policiers israéliens menotter et plaquer au sol un moine qu'ils transportent ensuite par les bras et les jambes hors du parvis. Au même moment, d'autres policiers écartent des moines qui bloquent une porte sur le côté du parvis.
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— CopticMediaUK (@CopticMediaUK) 24 октября 2018 г.
Le moine menotté, dont le nom est Macarius Orshalemy, a été relâché une demi-heure après son arrestation suite à l'intervention de l'ambassade égyptienne, a indiqué à MEE l'évêque copte Anba Antonius.
«Les Israéliens procèdent à la restauration d'une propriété de l'Église copte sans notre consentement et en faveur des moines éthiopiens. C'est pourquoi nous avons protesté et essayé de les en empêcher», a déclaré l'évêque.
Selon les moines, dont les propos sont rapportés par l'AFP, le monastère a été cédé aux Éthiopiens en 1970 qui le contrôlent et le gèrent depuis en dépit d'une décision prise en 1971 par la haute cour israélienne qui a confirmé le droit de propriété de l'Église copte.
«Nous avons 23 documents de propriété délivrés depuis 1680 et jusqu'en 1961 par l'Empire ottoman et par la Jordanie, ce qui prouve que nous possédons le monastère de Deir as-sultan. La décision de la haute cour dispose qu'un comité devrait être formé pour étudier ces documents mais 47 ans après aucun comité n'a jamais été formé», a conclu Anba Antonius, cité par MEE.