En juin dernier, l'Arabie saoudite a commencé à délivrer des permis de conduire aux femmes qui participent désormais à la circulation routière sur un pied d'égalité avec les hommes, et ces quatre mois pendant lesquels les Saoudiennes tiennent le volant ont contribué à l'essor de l'économie du royaume, a déclaré à Sputnik l'économiste saoudien Saad al Dusri.
«Tout d'abord, plus de femmes travaillent désormais, car elles ne dépendent plus du transport. Ensuite, la famille saoudienne emploie pour d'autres choses les dépenses pour les chauffeurs. Et enfin, l'argent que les conducteurs étrangers expédiaient dans leurs pays d'origine reste maintenant dans le royaume», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que le nombre de conducteurs avait diminué et que cette tendance ne ferait que s'accentuer avec le temps.
Fallah al Ahmari, directeur général pour les ventes d'un salon automobile, a indiqué à Sputnik que les ventes de voitures augmentaient.
«On voit apparaître un nouveau segment du marché "voitures pour femmes". C'est que les dames choisissent une voiture correspondant à leurs critères — qu'elle consomme moins d'essence, garantisse la sécurité et soit belle. Nous tenons compte des souhaits de nos clientes et les aidons à trouver une variante idéale», a raconté le Saoudien.
Une autre interlocutrice de Sputnik, Sarah al Wassia, a particulièrement retenu le travail de la police routière.
«Ses inspecteurs nous aident beaucoup, en nous encourageant. Dans n'importe quelle situation compliquée sur la route, ils règlent rapidement le problème», a indiqué la jeune femme.
Saad al Shamrani, habitant du royaume, a raconté à Sputnik avoir payé 530 dollars par mois pour son conducteur.
«Il prenait par ailleurs ses repas avec nous et avait, dans notre maison, une chambre avec douche, WC et sortie dans la rue. Maintenant quand il n'est plus là, notre vie est devenue plus confortable», a-t-il constaté.