L'assassinat de Jamal Khashoggi a été planifié des jours à l'avance par des responsables saoudiens, selon Recep Tayyip Erdogan.
Le Président a également indiqué que les accusations portées par l'Arabie saoudite contre des membres de ses services de renseignement ne satisfaisaient pas la Turquie. M. Erdogan a néanmoins affirmé ne pas douter de la sincérité du roi d'Arabie saoudite.
Le Président a en outre mis en avant la volonté de la Turquie de juger les suspects à Istanbul.
«Puisqu'il s'agit d'un assassinat politique, il est indispensable d'élargir l'enquête à des suspects résidant dans d'autres pays, s'il y en a quelques-uns, conformément aux normes de la loi internationale. La Turquie s'engage à mener l'enquête jusqu'au bout. Je voudrais m'adresser au gouvernement saoudien et en premier lieu au roi Salmane. L'assassinat a eu lieu à Istanbul. Ainsi, je propose de juger les 18 suspects à Istanbul. Mais certes, c'est à l'Arabie saoudite de décider.»
Le trio, a-t-il ajouté, s'est rendu dans une forêt proche d'Istanbul ainsi qu'à Yalova, une ville située sur la mer de Marmara, à 90 km au sud d'Istanbul, deux sites où la police turque, qui n'a toujours pas retrouvé le corps de Khashoggi, a procédé à des fouilles.
Il a assuré qu'il voulait savoir où se trouvait à présent le corps de Jamal Khashoggi. Cependant, selon le président du parti turc VATAN, Dogu Perinçek, le corps de Jamal Khashoggi aurait déjà été retrouvé dans un puits situé sur le territoire de la résidence du consul saoudien à Istanbul.
«La conscience internationale ne sera apaisée que lorsque toutes les personnes impliquées, des exécutants aux commanditaires, auront été punies», a conclu M.Erdogan.
Dimanche 21 octobre, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, a qualifié la mort du journaliste d'«énorme et grave erreur» et a dit «ne pas savoir où se trouve son corps».