La dysfonction érectile, plus connue comme impuissance sexuelle, consiste, soit dans l'impossibilité durable d'obtenir une érection valable, soit de ne pouvoir la maintenir. À part des problèmes sexuels, cette dysfonction mène souvent à la dépression et à différents troubles coronariens.
Malgré une relative efficacité, les traitements actuels ont certaines insuffisances insurmontables, alors que la nouvelle méthode peut donner des résultats tangibles sans intervention chirurgicale et sans traitement médicamenteux actif, a déclaré à Sputnik Dmitri Pouchkar, urologue en chef au ministère russe de la Santé, ajoutant qu'il fallait en outre tenir compte des souhaits exprimés par des patients eux-mêmes.
«La plupart d'entre eux veulent avoir une forte érection à la fois naturelle et spontanée. Ils veulent aussi que le traitement soit accessible et discret. Ils ne veulent pas en outre que ce traitement se poursuive toute leur vie durant. Aucune méthode n'a pu jusqu'ici résoudre tous ces problèmes», a poursuivi M.Pouchkar.
Et de souligner que le nouveau traitement pourrait le faire et déboucher sur des résultats tangibles et ce sans intervention chirurgicale ni traitement médicamenteux actif.
Un autre interlocuteur de l'agence, Alexander Gershman, directeur de l'Institute of Advanced Urology (États-Unis) et premier urologue du monde qui avait appliqué ce nouveau traitement breveté comme «CaverStem», a indiqué qu'il s'agissait somme toute d'un procédé assez simple.
«Cette méthode a déjà été expérimentée pour le traitement de certains cas. Ainsi, ce n'est pas un procédé d'auteur. Nous l'avons standardisé et avons obtenu l'autorisation de la Food and Drug Administration», a-t-il précisé.
Et d'expliquer que la procédure ne prenait que 15 à 20 minutes et ne demandait pas d'hospitalisation. On prélève avec une aiguille spéciale 20 millilitres de sang de moelle osseuse (MO) du pelvis, riche en cellules souches, susceptibles de créer de nouveaux vaisseaux qui améliorent la circulation sanguine. Une fois prélevé, le sang saturé de ces cellules est spécialement traité et introduit dans le pénis par quatre piqûres. Le résultat se manifeste dans un délai compris entre deux semaines et deux mois.
«À la différence des comprimés et d'autres traitements actuels qui ne font qu'éliminer les symptômes, ce nouveau procédé régénérateur résorbe le problème», a signalé Dmitri Pouchkar.
Le traitement est appliqué depuis près de dix-huit mois. Une quarantaine de patients l'ont déjà suivi aux États-Unis et deux en Russie. Selon les urologues, les résultats obtenus sont permanents.