Emmanuel Macron est le seul candidat à la présidentielle de l’année dernière qui n’est actuellement visé par aucune enquête «alors que de lourds soupçons pèsent sur sa campagne», a déclaré Laurent Wauquiez, chef de file du parti Les Républicains, cité par Le Parisien-Aujourd'hui en France.
«François Fillon, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont été poursuivis. À ce stade, les procédures contre Emmanuel Macron n’ont pas fait l’objet du même déroulé. Mais j’ai bien sûr confiance dans la justice de mon pays pour que l’équité de traitement soit assurée entre tous», a indiqué M.Wauquiez.
Médiapart avait en outre révélé en avril 2018 que lors de sa campagne présidentielle, M.Macron aurait bénéficié de larges ristournes de la part du prestataire GL Events, numéro un français de l’événementiel, sur la location du matériel et des salles de meeting. Mais la CNCCFP avait finalement estimé qu'elles ne constituaient pas une violation du code électoral.
La dirigeante du Rassemblement national (RN, ex-Front national), Marine Le Pen a annoncé début septembre 2018 être convoquée une nouvelle fois par les juges d’instruction en charge de l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen, dossier dans lequel elle est mise en examen pour abus de confiance. Fin septembre, elle refusait de se plier à l’expertise psychiatrique ordonnée dans le cadre d’une autre enquête la visant pour avoir diffusé des photos d’exactions de Daech*. Le 1er octobre, deux proches de Marine Le Pen — Frédéric Chatillon, son ami de longue date, et Jean-François Jalkh, ex-vice-président du parti — ont été renvoyés en correctionnelle dans l’enquête sur le financement de plusieurs campagnes électorales de l’ex-FN.
*Organisation terroriste interdite en Russie