«L'absence syrienne à la Ligue arabe a influencé aussi bien la Syrie que la Ligue»

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Les pays arabes doivent être davantage impliqués dans le processus de paix en Syrie, selon l'ancien secrétaire général de la Ligue arabe et ex-ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa.

L'ex-secrétaire général de la Ligue arabe et ex-ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa a accordé au quotidien Kommersant sa vision de la situation en Syrie et du processus de paix israélo-palestinien pendant la 15e réunion annuelle du club de discussion Valdaï à Sotchi.

«L'Égypte doit être davantage impliquée dans le processus de paix en Syrie, tout comme d'autres pays arabes. A l'heure actuelle, cette question est évoquée entre la Turquie, la Russie et l'Iran, les USA et la Russie. L'absence des pays arabes rend difficile la recherche d'une solution en Syrie. Les Arabes doivent être impliqués.»

A la question de savoir si la décision prise par la Ligue arabe de priver la Syrie du statut de membre de cette organisation était juste ou pouvait être revue, Amr Moussa a répondu:

«A l'époque, toute la situation dans la région — le Printemps arabe — a eu ses conséquences, y compris pour la Ligue arabe. La normalisation de la situation en Syrie la fera revenir au sein de la Ligue, lui offrira des opportunités en tant que pays qui va du chaos vers l'ordre, du passé vers l'avenir. Le règlement du conflit, la solution politique et le rétablissement du pays contribueront au retour de la Syrie au sein de la famille arabe. L'absence syrienne dans les rangs de la Ligue a influencé aussi bien la Syrie que la Ligue. Comme je l'ai dit, les Arabes doivent participer au règlement du conflit en Syrie».

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Une autre question d'actualité au Moyen-Orient est celle du processus de paix israélo-palestinien et le nouveau plan promis par Washington. «Il faut un plan raisonnable, est persuadé Amr Moussa. Vous ne pouvez pas proposer un plan qui prévoit un profit pour une seule partie. Pour réussir, l'accord doit être équilibré et raisonnable».

De nombreuses initiatives ont échoué à cause de la position israélienne, selon lui, notamment des questions relatives à la construction des colonies, au partage de Jérusalem, ainsi qu'aux réfugiés. «Les colonies ont provoqué l'échec de toutes les négociations, elles ont changé le visage du territoire palestinien. Il est malhonnête de construire en territoire occupé, cela enfreint toutes les normes. J'ai dit à de nombreuses occasions aux Israéliens qu'il fallait changer cette politique, qu'elle ne mènerait nulle part. Le problème palestinien ne disparaîtra pas tant que cela ne sera pas réglé».

«Nous devons d'abord fonder un État palestinien. Et ensuite deux États souverains décideront comment coexister, comment travailler et dans quel sens aller. La question d'une fédération ou d'une confédération ne peut être abordée que par deux partenaires égaux», conclut l'ancien secrétaire général de la Ligue arabe et ex-ministre égyptien des Affaires étrangères.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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