Les négociations entre l'Algérie et la Russie sont à pied d'œuvre sur la question de l'importation de blé tendre russe. C'est ce qu'a confirmé le 18 octobre Kamel Fernah, directeur central au ministère algérien de l'Agriculture, au journal en ligne Al-Araby Al-Jadeed, en soulignant que son pays est décidé à diversifier ses fournisseurs de blé, et qu'il considère sérieusement l'option russe.
«Une délégation composée de représentants du ministère de l'Agriculture et de l'Office algérien interprofessionnel des céréales et des experts agronomes s'est déplacée au début du mois en cours en Russie pour amener des échantillons de blé russe, en vue d'en analyser les taux d'ivraie, de poussière et de résistance à l'humidité», a déclaré le responsable. «La délégation algérienne ne se contentera pas d'étudier la qualité du blé, mais prendra aussi en considération les conditions de stockage, de chargement et de transport, qui sont des facteurs déterminants pour apprécier le rapport qualité/prix», a-t-il encore précisé.
L'Algérie est extrêmement intéressée par l'importation de blé russe, a indiqué dans un communiqué Rosselkhoznadzor, la direction de surveillance du ministère russe de l'Agriculture, en affirmant que les autorités d'Alger prendraient leur décision incessamment sous peu, après l'analyse d'une cargaison témoin.
Début 2019, la France enverra une délégation en Algérie pour discuter des livraisons de blé dans ce pays nord-africain, relate l'agence Reuters en citant un fonctionnaire du gouvernement français.
Les producteurs français de blé seraient préoccupés par l'intention des autorités algériennes d'ouvrir le marché national de blé tendre à la Russie, toujours selon l'agence, en citant des sources au sein du Ministère français de l'agriculture.
L'Algérie, qui a déjà importé du blé russe en 2017, envisage de s'approvisionner totalement en Russie. Un accord ad hoc devrait être signé si les tests sanitaires en cours sont concluants.