L'exigence de libérer le pasteur américain Andrew Brunson, arrêté et détenu en Turquie, a alimenté aux États-Unis de très vives discussions pendant une longue période au niveau le plus élevé, a rappelé à Sputnik Ozdemir Akbal, spécialiste turc des relations internationales.
«Nous voyons que cette exigence a été satisfaite. […] Le Président Donald Trump a fait plusieurs déclarations concernant la libération de Brunson sur son compte Twitter, dont "Nous y avons beaucoup travaillé", "Le pasteur Brunson est libéré et sera déjà sous peu chez lui"», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et de supposer que, lors des élections de mi-mandat, prévues aux États-Unis au début du mois prochain, Donald Trump exploiterait cette libération pour manifester sa force, afin de ne pas perdre le pouvoir au sein de sa propre administration.
«Cela témoigne aussi de la sensibilité dont les États-Unis font preuve dans le cadre de la formation de leur politique étrangère traditionnelle dès qu'il s'agit d'arrestations et d'enquêtes judiciaires impliquant leurs citoyens sur le territoire d'autres pays», a estimé l'expert.
Selon ce dernier, les États-Unis ne veulent sans doute pas que leurs ressortissants tombent entre les mains des forces de l'ordre ou des autorités judiciaires d'un pays quelconque.
«Toujours est-il qu'aux élections du 6 novembre, nous verrons à quel point aura été positif l'impact de la satisfaction de l'exigence de l'administration américaine sur la réputation de Trump au sein de l'opinion publique américaine», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
Le pasteur américain Andrew Brunson a été arrêté en Turquie en 2016 pour suspicion de collaboration avec des activistes kurdes et le mouvement FETO de Fethullah Gülen, opposant turc réfugié depuis 1999 aux États-Unis. Sa détention suivie de son assignation à résidence a provoqué des tensions entre Washington et Ankara.
Un tribunal turc a ordonné la levée du contrôle judiciaire imposé au prédicateur évangélique américain Andrew Brunson, résident de longue date en Turquie, emprisonné pendant la répression par le Président Erdogan du coup d'État avorté de juillet 2016.