Nezavissimaïa gazeta: En septembre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est rendu à Berlin, et pour la première fois depuis longtemps il a reparlé d'un espace eurasiatique commun de Lisbonne à Vladivostok. Que pensez-vous de ce projet dans le contexte actuel et compte tenu des positions de l'économie allemande?
Mais du point de vue politique, le principal problème est à Bruxelles, parce que la Commission européenne refuse pour l'instant de mener des négociations politiques directes avec la Commission économique eurasiatique — ce qui, selon nous, serait nécessaire. Nous n'avons pas beaucoup avancé en ce sens».
NG: D'après vous, que peut-on faire actuellement compte tenu de la position de l'économie allemande?
NG: Le régime de sanctions est en train de se durcir. cela influence l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui cesse de fonctionner sur plusieurs aspects. Comment voyez-vous le problème du développement des relations entre la Russie et l'Allemagne, entre la Russie et l'UE, dans le contexte du durcissement des sanctions américaines?
NG: Le secteur énergétique joue un rôle significatif dans les relations de la Russie avec l'Europe et l'Allemagne, et la politique américaine de sanctions est dirigée contre la coopération énergétique entre l'Europe et la Russie. A cet égard, quelles sont, selon vous, les chances que le projet Nord Stream 2 aboutisse?
MH: «Je pense que pour l'instant il n'y a pas de sanctions contre le Nord Stream 2. Et inversement, la loi de sanctions adoptée l'an dernier aux USA contient une précision indiquant que les projets signés avant le 2 avril 2017 ne sont pas concernés par les sanctions. Cela concerne également le Nord Stream 2. C'est pourquoi nous pensons que les chances de réalisation de ce projet sont très élevées. Vous le savez, tous les pays, sauf le Danemark, ont donné leur feu vert. Mais même si le Danemark ne donnait pas son accord, le gazoduc serait tout de même construit, et je suis assez certain de sa réalisation […] Pour l'instant le gaz acheminé par le gazoduc est bien moins cher et, même si c'est difficile à prévoir, il est probable que cela reste ainsi».
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