Le 4 octobre, des médias ont largement relaté la nouvelle selon laquelle les fameuses ouchankas allaient tomber dans l'oubli suite à un nouveau décret du gouvernement russe. Pourtant, cela a suscité une inquiétude générale dans le pays, les gens se préoccupant du sort réservé à ce couvre-chef souvent associé à la Russie à l'étranger.
Ce couvre-chef a été porté dans les forces de l'ordre du pays depuis le début du XXe siècle, devenant au fil des années un des symboles les plus connus de la Russie et un des souvenirs les plus convoités à acheter sur place, des films étrangers montrant inlassablement des «Russes» à l'accent très prononcé arborer cet accessoire en permanence.
Happy Birthday @Schwarzenegger! Сегодня — день рождения Арнольда Шварценеггера. Кадр из фильма «Красная жара» (1988) pic.twitter.com/whnuYy8RzS
— Музеи Кремля (@KremlinMuseums) 30 июля 2014 г.
Une vraie chapka peut être faite à partir de différentes fourrures mais elle doit toujours avoir deux parties rabattables qui peuvent à la fois couvrir les oreilles et la nuque ou être relevées et nouées sur la coiffe.
L'«ouchanka» a en russe la même racine que le mot «oreille», ce qui fait probablement allusion au fait qu'elle peut protéger cette partie du corps contre le froid.
L'armée russe a en outre établi de véritables règles du port de ce couvre-chef. Par exemple, selon les normes, les parties rabattables pour les oreilles doivent rester relevées lorsqu'il fait plus de — 10°C. Elles doivent toutefois être nouées au niveau de la nuque lors de la maintenance des armes et de l'équipement militaire, pendant les travaux d'entretien ainsi que dans d'autres situations lorsqu'un commandant d'unité l'ordonne.
Outre les ouchankas, les militaires russes ont d'autres habits destinés aux températures avoisinant parfois les — 40°C. Ainsi, le secret de cette résistance au froid consiste dans la superposition de plusieurs couches d'habits qui permettent de garder la chaleur et ne laissent pas pénétrer le vent. Cette image montre la garde-robe d'un militaire russe composée de 19 articles qu'il utilise en fonction du temps qu'il fait.
Cependant, il y a un détail typique de la garde-robe militaire que le ministère de la Défense a définitivement abandonné en 2013. Il s'agit ici de la «portyanka» ou chaussette russe, soit un morceau de tissu (généralement de coton blanc) d'environ 40 cm par 80 cm et destiné à être enroulé autour du pied. Voici comment il faut l'enfiler et c'est d'ailleurs un véritable art de le faire en bonne et due forme:
Cet accessoire avait toutefois l'avantage de pouvoir être inversé: si le pied est mouillé, la partie trempée de la chaussette est enroulée sur la jambe où elle sèche rapidement, tandis que la partie sèche maintient le pied au chaud.